Quelle est l'histoire de la bougie ? de son invention à nos traditions
Objet de décoration, source de réconfort, créatrice d’ambiance… la bougie a tout pour plaire.
Sa flamme douce nous accompagne lors des dîners, des moments cocooning, des célébrations.
Et pourtant, derrière cette simplicité apparente, se cache une épopée fascinante :
— du commerce médiéval aux laboratoires de chimie,
— des rites antiques aux intérieurs modernes,
— de la chandelle de suif aux cires les plus fines.
Prêt·e à (re)découvrir ? Allumons la mèche.
En bref → ce qu’on retient

- Un nom hérité d’un port méditerranéen… et d’un commerce florissant.
- Une histoire sociale : la lumière fut longtemps un luxe.
- Une révolution scientifique : de la saponification à la bougie moderne, plus propre et plus régulière.
- Un usage raisonné : profiter de la flamme tout en aérant et en choisissant des cires naturelles.
- Des pistes concrètes : la tradition avec les Chandelles en cire d’abeille, l’ambiance douce avec les Bougies chauffe-plat naturelles.
1) "Bougie" : un nom qui vient de la mer

Le mot bougie vient de l’ancienne ville portuaire de Bougie (aujourd’hui Béjaïa, en Algérie).
Au XIIᵉ siècle, ce port exporte une cire d’abeille de qualité remarquable vers l’Europe → de quoi fabriquer des bougies plus propres et élégantes que les chandelles en suif.
« Quand un lieu devient une référence, son nom peut se transformer en nom commun. Bougie en est l’exemple parfait. »
→ Les chandelles en cire d’abeille sont donc nées comme ça !
2) Le prix de la lumière (et ce n’était pas donné)
Avant l’électricité, s’éclairer coûtait cher.
— La chandelle de suif : accessible, mais fumée noire, odeur tenace, murs noircis.
— La bougie en cire d’abeille : flamme plus propre, odeur agréable… mais longtemps réservée aux élites.
On rapporte qu’au temps de Louis XIV, une seule bougie pouvait coûter l’équivalent d’une journée de salaire d’ouvrier.
Et nous, aujourd’hui ? On clique, ça s’allume. Il y a de quoi mesurer le chemin parcouru.
3) Savon, chimie… et naissance de la bougie moderne

Fin XVIIIᵉ – début XIXᵉ : la science entre en scène.
— Découverte de la glycérine (sous-produit de la saponification).
— Travaux de Michel-Eugène Chevreul : séparation des corps gras en glycérine et acides gras → isolement de l’acide stéarique.
Résultat : la bougie stéarique
→ flamme stable, combustion plus propre, odeur limitée, meilleure tenue.
Une petite révolution… qui change nos soirées.
Anecdote : ces avancées, liées au savon, ont ouvert la voie à des bougies plus régulières et plus sûres. Comme quoi, parfois, la lumière vient… de la salle de bain !
4) Bougies parfumées : plaisir… avec mesure
Comme expliqué dans notre article sur "Bougie : Toxique ou pas ?!" il faut faire vraiment attention aux parfums et opter pour des bougies naturelles !
=> Si ça t'intéresse file découvrir nos bougies sans paraffine

Car oui, le bougies parfumées sentent bon, elles sont jolies, elles créent une ambiance cosy… mais attention !
Les bougies parfumées ne sont pas toujours aussi inoffensives qu’on le croit. Certaines libèrent, en brûlant, des composés organiques volatils (COV) pas très sympas pour nos poumons : formaldéhyde, benzène, toluène, particules fines…
On aime l’ambiance qu’elles créent, mais on garde de bons réflexes :
— aérer 10 minutes après usage (et si possible pendant),
— éviter l’allumage continu,
— privilégier les cires naturelles et des mèches de qualité.

5) Souffler ses bougies : un rituel venu de la Grèce antique
Impossible d’imaginer un anniversaire sans gâteau ni bougies, n’est-ce pas ?
Mais savais-tu que cette tradition vient… de la Grèce antique ?
À l’époque, on rendait hommage à Artémis, déesse de la Lune, avec des gâteaux ronds au miel (tiens donc !) ornés de bougies.
Leur lumière symbolisait la clarté lunaire, et la fumée, elle, portait les vœux jusqu’aux dieux de l’Olympe. Alors la prochaine fois que tu souffleras tes bougies, pense à ça : tu perpétues une coutume vieille de plus de 2 000 ans !
Sympa, non ?
